Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Caleb Landry Jones, l’artiste total

caleb landry jones

Caleb Landry Jones, l’artiste total

DANS DOGMAN, LE DERNIER FILM DE LUC BESSON, Caleb Landry Jones DÉMONTRE UNE FACULTÉ ÉTOURDISSANTE À PASSER D’UN REGISTRE À L’AUTRE. GÉNÉREUX, IL L’EST À L’ÉCRAN MAIS AUSSI DANS L’ENTRETIEN QU’IL A ACCORDÉ À ONIRIQ, OUBLIANT MÊME QU’IL EST EN PROMO DE SON FILM ! UNE CONVERSATION TOUCHANTE.

Je viens de voir Dogman, ce film est un coup de poing dans l’estomac.

Caleb Landry Jones : Ne vous inquiétez pas, ça passe. (Rires)

À l’écran, vous avez tous les registres : drôle, émouvant, fou, terrifiant, séducteur… D’où vient cette palette si large ?

C.L.J. : Ça vient beaucoup de Luc, de son imagination. Dogman est un personnage qui joue beaucoup de personnages. Il joue avec son image et incarne Douglas essentiellement dans les scènes d’entretien avec la psychologue. On a une grande liberté avec ce type de rôle. À un moment, je fais Marlene Dietrich mais derrière Marlene, d’autres choses se passent. C’est complexe.

Vous partagez l’affiche avec d’excellents acteurs, les chiens ! Vous êtes à l’aise avec ces animaux ?

C.L.J. : Je n’ai pas trouvé cela difficile car tout était planifié. Quand 35 chiens arrivent avec 10 dresseurs, ça fait une drôle d’impression. Mais on ne sent pas le chaos. Au visionnage, j’étais estomaqué de découvrir un résultat aussi maîtrisé. C’est le mérite de Luc qui démontre tout son talent de réalisateur. Par conséquent, j’ai trouvé cela plus facile de travailler avec 35 chiens qu’avec 35 acteurs. Un chien, ça ne ment pas. S’il vous aime, cela se voit. S’il ne vous aime pas, ça se voit aussi.

Dans votre vie personnelle, vous avez été entouré de chiens ?

C.L.J. : J’ai grandi avec plein de chiens et bien d’autres animaux pendant mon enfance au Texas. Des ânes, des chèvres… Lors d’un tournage, les chiens ne jouent pas, ils ne décident de rien à l’avance. S’ils te donnent un bisou, c’est un élan spontané. Les acteurs ne ressentent pas autant d’émotions qu’un animal. Pour moi, le cinéma doit ressembler le plus possible à la vraie vie. C’est ça qui est formidable avec un animal ou même un enfant : il est dans le moment. C’est toute la différence, par exemple, entre Brando et De Niro. Brando regardait rapidement ses notes puis il parlait devant les caméras ; de Niro, au contraire, apprend parfaitement ses répliques et les prononce de façon très précise. C’est deux écoles. Moi, vous avez compris que je me sens plus proche de Brando.

Dans Dogman, les chiens sont intelligents et parfois plus humains que les humains. Vous avez le sentiment d’avoir tourné dans un film engagé en faveur de la cause animale ?

C.L.J. : Je pense qu’ils sont comme ça la plupart du temps et pas seulement dans le film. Nous, comme humains, on a une responsabilité particulière vis-à-vis des animaux car ils ne peuvent pas se défendre. On construit des usines, on détruit les forêts, beaucoup par égoïsme. Il faut que les choses changent.

Propos recueillis par Yves Derai, interview complète à lire dans le n°5 d’OniriQ

 

<<< À lire également : Balzac, Daumier et les Parisiens : dialogue entre dessin et littérature à la maison de Balzac >>>

Vous aimerez sûrement :

Newsletter