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François Civil, discret comme une star

françois civil crédit Ulysse Carbajal

François Civil, discret comme une star

Un professeur harcelé par ses élèves qui l’accusent de harcèlement sur une jeune fille, elle-même étouffée par un frère violent : le sujet qui est abordé de façon hyper réaliste dans le film "Pas de vagues" sorti le 27 mars dernier est très actuel. François Civil joue avec une grande sensibilité ce professeur attachant, passionné par son métier au point de commettre une erreur qui lui coûtera cher. Pour OniriQ, la nouvelle coqueluche du cinéma français, formidable d’Artagnan dans "Les Trois Mousquetaires" I et II, a accepté de se soumettre à notre questionnaire « Luxe et Voluptés ». En toute sincérité.

À quel moment prenez-vous le plus de plaisir pendant un tournage ?

François Civil : Je prends du plaisir quand il y a des choses à jouer. Avec « Pas de vagues », je suis servi. Les émotions sont multiples, ça passe par les regards, entre autres. C’est amusant aussi de jouer d’Artagnan mais là, je prends vraiment du plaisir quand je visionne le film après montage. Je me dis que c’est incroyable d’avoir participé à une fresque comme celle-là.

Et les cascades ?

F.C. : Ma préoccupation, dans une scène de combat à l’épée, par exemple, c’est de ne pas éborgner quelqu’un…

Vous avez une affinité particulière avec le sujet de « Pas de vagues » ?

F.C. : Oui, mes parents sont profs. Moi, je me suis construit plutôt contre l’école. Je n’ai pas eu une scolarité brillante. Mais le sujet du professeur qui se retrouve au cœur d’une affaire de harcèlement parle à beaucoup de monde.

Au bout du compte, vous préférez les films en jean ou en costume ?

F.C. : On voit parfois le costume d’époque comme un obstacle. On porte des habits dont on n’a pas l’habitude, on est obligé de bouger différemment avec une cape et des grandes bottes. C’est un exercice intéressant pour un acteur. Mais pour être franc, moins il y a d’artifices et mieux je me porte. Le bonheur, c’est d’alterner les genres, passer de d’Artagnan au prof de lycée en banlieue, j’adore. C’est un privilège d’être crédible dans des styles très différents, des blockbusters et des films d’auteur à petit budget. Les enjeux ne sont pas les mêmes mais la pression existe dans les deux cas.

Avec quels réalisateurs rêvez-vous de tourner ?

F.C. : Justine Triet, Paul Thomas Anderson, Jonathan Glazer et Jeanne Herry.

Y a-t-il un personnage historique que vous aimeriez camper ?

F.C. : Non.

Un président ? Macron, vous pourriez…

F.C. : Non, trop jeune. On en parlera dans quelques années. Remarquez, il avait quel âge, Macron, quand il a été élu ?

38 ans. L’hyper luxe pour un acteur ?

F.C. : Celui que je vis actuellement, jouer des rôles qu’on me propose. Ne plus avoir besoin de passer des castings. De 14 à 24 ans, j’ai beaucoup donné.

françois civil crédit Ulysse Carbajal
Crédit : Ulysse Carbajal

Quels sont vos petits bonheurs quotidiens ?

F.C. : Me balader à vélo dans Paris au coucher du soleil. Traverser le pont de Sully… J’ai grandi dans le quartier de Bastille.

Comment vous évadez-vous entre deux tournages ?

F.C. : Je pars avec des copains faire de l’escalade du côté de Fontainebleau. C’est une vraie passion. Et je suis tranquille dans ces moments-là. Maintenant que l’on me reconnait dans la rue, ce n’est pas évident de me détendre en me promenant à Paris. Je ne suis pas très à l’aise avec les interactions sociales.

Vous êtes harcelé par les fans ?

F.C. : Non, non, pas à ce point. Les gens veulent me parler de mes films, c’est toujours bienveillant. Je ne suis pas Justin Bieber !

Votre shopping idéal ?

F.C. : Je n’aime pas le shopping. Et ça tombe bien, dans notre métier, on nous offre beaucoup de fringues. En revanche, j’ai du plaisir à acheter certains objets qui correspondent à mes centres d’intérêt. Un beau plateau de go, ça me plairait. Parfois, je regarde les instruments de musique ou les appareils photos anciens. J’en ai une petite collection.

Entre le temps et l’argent, que choisissez-vous ?

F.C. : La santé. Le temps et l’argent ne servent à rien si on est malade. Avec une bonne santé, on peut être heureux dans la vie.

Quand estimerez-vous que vous aurez atteint le sommet de votre carrière ?

F.C. : Qui dit sommet dit redescente, c’est un féru d’escalade qui vous le dit. Une carrière n’est pas une montagne mais un chemin.

Propos recueillis par Yves Derai, à lire dans le n°7 d’OniriQ Magazine

Direction artistique : Sylvain Galy
Réalisation : Thomas Heisser
Photographie : Ulysse Carbajal
Stylisme : Meggysab
Cheffe maquilleuse : Stéphanie Orillard
Remerciements : Hôtel Peninsula

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