Selon la maison du grand Christian Dior, l’année sera sous le signe de l’aura. Ce 22 janvier dernier, alors que le coup d’envoi de la Fashion week Haute Couture avait retenti quelques heures plus tôt, la maison de couture a dévoilé sa collection pour le printemps prochain. On en retient 4 points essentiels.
Le décor signé Isabella Ducrot
Pour cette nouvelle édition, Dior a pris d’assaut le musée Rodin, dans le 7e arrondissement de Paris. Pour redynamiser ce château de 1916, la directrice artistique Maria Grazia Chiuri a eu recours à l’art d’Isabella Ducrot. Intitulée « Big Aura », son œuvre recouvre les murs de l’enceinte de « vingt-trois robes surdimensionnées, d’environ cinq mètres de haut, disposées sur une composition de bandes noires irrégulières qui rappellent la trame et la chaîne du tissu », comme le précise un communiqué.
Pour cette fresque grandiose, l’artiste basée à Rome a puisé dans son savoir et a réinterprété les robes du Sultan Ottoman. Durant ses quelque 92 années, cette dernière a voyagé aux quatre coins du monde, en passant par la Turquie, l’Asie en général, le Tibet et tant d’autres à la recherche d’inspiration.
Les couleurs fortes du défilé
En annonce des belles températures, la maison de couture de 1946 se réinvente une nouvelle fois. L’automne dernier, ses équipes nous ont proposé une sélection de 66 robes et autres tenues sur mesure majoritairement blanches. Cette année, le show a rassemblé un total de 59 looks avec des couleurs qui marqueront les tendances.
De la première à la dix-septième silhouette, pour être exact, la griffe française teinte ses tenues de différentes variantes de camel. Ces dernières recouvrent une combinaison à col Bardot, un tailleur en satin avec longue jupe et talons sabots, un top fleuri muni de sa jupe bouffante à plis ou encore un total look monochrome composé d’un pardessus ceinturé et de son pantalon assorti.
Aux côtés de ce dérivé de beige et de marron, on a également découvert les autres couleurs qui régiront la saison. Parmi ces dernières, on relève notamment le gris très Quiet Luxury, le rouge qui domine ces temps-ci, et même une touche de jaune verdâtre !
Les coupes originales de la collection
Comme le veut l’image de sa maison, Dior se doit de rester classique, élégant et haut de gamme. C’est pourquoi on ne retrouvera jamais de silhouettes trop extravagantes, se jouant de mille couleurs et mille tissus.
Pour autant, cela n’a pas empêché la griffe de haute couture de nous proposer quelques coupes qui sortent de son ordinaire si bien délimité. Sur le podium, on a noté une veste de tailleur revisité qui se rabat sur la poitrine, une robe longue dans un style bustier cubique et dans un tissu irisé ainsi qu’une robe à plumes mélangeant la broderie de la structure au tulle sombre du torse.
L’hommage à Christian Dior
Alors que sa maison rayonnait dans le monde depuis déjà quelques années, Christian Dior lança, sans s’y attendre, l’une des pièces les plus emblématiques de sa carrière. Lors de sa collection de l’automne/hiver 1952-53, le brillant créateur dévoilait sa robe « la Cigale ».
Reproduisant presque à l’identique le motif des ailes de l’insecte, cette dernière a attiré les louanges de la presse. Sur le site interne The Met, on découvre que Harper’s Bazaar comparait son tissu à « un métal souple » et que Vogue le caractérisait de « chef-d’œuvre de construction et d’exécution ». Pour Maria Grazia Chiuri, il évoque le sacré par sa construction sculpturale et son tissu moiré ainsi qu’une frontière fragile entre l’art et la vie.
Dans cette nouvelle collection, les équipes de création ont décidé de lui rendre un nouvel hommage en apposant cette technologie sur des pièces plus contemporaines.
