Dénoncer, critiquer, nous faire sourire et parfois pleurer… La poésie est un moyen d’expression qui témoigne du réel et met sous forme de prose nos sentiments. Le lecteur peut ainsi s’identifier à l’écrivain à travers ses mots et ressentir sa douleur, son exaspération, sa consternation et échapper à la réalité le temps d’une lecture. Ce genre littéraire permet aussi de mettre en lumière des faits et des penchants de notre génération et si vous pensiez que la poésie se meurt, elle est loin de dépérir et offre des textes toujours plus revendicatifs. À l’occasion de la Journée mondiale de la poésie, découvrez les 4 recueils qui berceront vos âmes de poètes.
« Les Contemplations » de Victor Hugo
Ce recueil est aussi déchirant que beau. Le lyrisme de Victor Hugo dans Les Contemplations aborde les thèmes de la mort et du chagrin suite à la perte de sa fille Léopoldine par noyade en 1843. Chef de fil du mouvement romantique, le poète interroge la fragilité de la vie mais aussi de l’amour notamment dans le poème “Demain dès l’aube” qui revient sur la tragédie. L’évocation des souvenirs de son enfant sont sources d’inspirations et d’espoir dans l’expression de sa tristesse. Un joli recueil à parcourir par tout temps et en signe de mémoire et recueillement face au deuil.
« Les mains libres » de Paul Eluard
Pour mettre des images sur des mots, le recueil de poèmes Les Mains libres de Paul Eluard est l’œuvre parfaite pour échapper au réel. Le dessinateur Man Ray s’allie aux textes de Paul Eluard et image les poèmes de l’artiste dans une démarche surréaliste qui libère l’inconscient. Ce recueil est une forme de revendication de liberté qui empreinte l’image de la femme muse. Ici, le rêve rejoint la réalité et l’imaginaire, le réel.
« Transport Commun » de Rim Battal
La poésie de Rim Battal est décrite comme aussi puissante qu’accessible. Poétesse et journaliste née à Casablanca, elle délivre son propos avec réflexion et assurance. Son ouvrage Transport Commun donne à la poésie une saveur contemporaine où la franchise règne sur l’intime et l’universel. En évoquant autant Melania Trump que la ville de Tanger en passant par l’amour et la maternité, le recueil vous emmène dans un voyage entre amour et ambition.
« Il n’y a pas que Beyoncé » de Morgan Parker
On peut dire que la poète n’a pas sa langue dans sa poche. Entre récit personnel et critique politique, la voix de Morgan Parker résonne dans le monde de la poésie. Icône noire américaine féministe, elle confronte les habitudes de notre société de consommation, des médias et du féminisme avec l’apparition de la chanteuse Beyoncé dans quelques pages. Il n’y a pas que Beyoncé est une rencontre explosive entre poésie et pop culture.
