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L’art en questions avec Ibrahim Maalouf

ibrahim maalouf

L’art en questions avec Ibrahim Maalouf

Trompettiste de renommée mondiale, Ibrahim Maalouf donne ses lettres de noblesse à l’improvisation. Tel un conteur, ce compositeur, interprète, arrangeur et producteur insuffle dans sa musique métissée une forme de nostalgie joyeuse… empreinte de son attachement pour son pays natal, le Liban. Interview.

Une galerie dont vous aimeriez « emprunter » régulièrement les œuvres…

Ibrahim Maalouf : Je suis un fan du musée d’Orsay, en particulier de son architecture. Le fait que ce soit une ancienne gare symbolise parfaitement que tout n’est qu’éphémère : les artistes sont seulement de passage sur notre Terre mais leurs œuvres leur survivent. Cela me touche beaucoup. J’ai même filmé là-bas un de mes clips (photo ci-dessus à droite), What a wonderful world [reprise de Louis Armstrong].

L’artiste que vous suivez sur les réseaux sociaux.

I.M. : Joey Starr sur Instagram. Ce n’est pas un peintre mais un artiste que j’admire beaucoup. Derrière cette image de rappeur un peu sulfureux, il y a beaucoup d’autres facettes à découvrir. J’aime le regard à la fois dur et tendre mais également très drôle qu’il pose sur notre société.

Une œuvre que vous ne comprenez toujours pas.

I.M. : Certainement parce que je suis également un artiste, mais je ne refuse jamais une œuvre même si je ne la comprends pas. Cela peut paraître un peu « démago » mais j’essaie toujours de saisir ce qui m’a échappé.

Si vous étiez un tableau…

I.M. : Je serais celui que j’ai choisi comme couverture de mon album Levantine Symphony. C’est une peinture de David Daoud, un artiste libanais qui a déjà reçu de nombreux prix et qui tisse des liens étroits entre la musique et la peinture.

Quel(le) artiste aimeriez-vous inviter à dîner chez vous ?

I.M. : Etel Adnan, une grande poétesse et artiste plasticienne libano-américaine dont les couleurs et la simplicité de ses tableaux m’ont toujours fasciné : cela me plonge dans une sorte de paradis perdu de l’enfance. Il se trouve que je devais enfin la rencontrer, mais elle est décédée pendant le Covid… à l’âge de 98 ans.

La dernière fois que vous avez été interpellé par une œuvre.

I.M. : Les tours Duo qui sont à côté de mon studio à Ivry-surSeine car elles ont l’air de tomber. Une prouesse architecturale signée Jean Nouvel : on a l’impression qu’il avait peut-être trop bu ce jour-là !

Si vous deviez poser nu ?

I.M. : Alors, je suis désolé, mais il faut partir de ce postulat : je ne poserai jamais nu de ma vie. Même pour Picasso ! (Rires)

Un(e) objet/œuvre/tableau qui vous plonge dans votre enfance ?

I.M. : Les tableaux de ma tante maternelle. La peinture n’était pas son métier mais elle a réalisé de nombreux paysages avec les maisons du village de mon enfance au Liban. J’en ai quatre ou cinq qui sont accrochés chez moi et qui me parlent énormément.

Crédit photo de Une : © BOBY

Article paru dans le n°2 d’OniriQ

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