Ce mardi 23 janvier, aux alentours de 16 heures, c’était au tour du créateur français Julien Fournié de nous épater avec ses silhouettes sur mesure en pleine Fashion Week Haute Couture. Une mission qu’il a relevée avec brio, en amenant le public au cœur même de son monde. Un lieu où les femmes prennent le pouvoir sur leur féminité. Décryptage.

« Un subtil mélange de sensualité et de mystère »

Les Vamps sont de retour ! Dans sa toute dernière collection haute couture, pour le printemps prochain, le designer aux 111 000 abonnés sur Instagram réveille le pouvoir de la gent féminine et célèbre leur puissance à l’extrême. Ses 28 looks, très majoritairement composés de robes, ont retrouvé une essence forte, quelque peu vintage et parfois même psychédélique.

À l’intérieur du théâtre Mogador, les mannequins ont défilé sur la musique principale du film Basic Instinct. En plus de l’atmosphère mystique de la bande originale, chacune des modèles a agrémenté sa démarche de mimiques tantôt exubérantes tantôt légères. Pendant que l’une jouait avec son ombrelle pour un côté dramatique, l’autre faisait virevolter ses bras d’une part et d’autre.

Une scénographie travaillée évidemment mais également des looks à couper le souffle qui oscillaient entre « la sensualité et le mystère », comme le précise un communiqué.

La femme fatale

Alors que les lumières venaient de se tamiser quelques instants plus tôt, nous avons vu apparaître la première silhouette en rythme sur les premières notes de musique. Un look qui donne le ton : la Parisienne, chic et audacieuse, qui ne recule devant rien.

Un certain goût d’époque se dégage de la robe en tweed agrémentée de plumes noires ainsi que de son chapeau fascinateur. Un résultat grandiose que l’on doit à la collaboration entre Julien Fournié et le plumassier Julien Vermeulen.

Dans sa quête de la libération féminine, le créateur se perd avec plaisir dans d’autres vestiaires plus contemporains ou (encore) plus dramatiques.

La femme Julien Fournié est prête en toutes circonstances, et toujours en haute couture : que ce soit pour se rendre au travail en costume gris, pour briller lors d’une soirée de gala en robe rouge à tulle noir ou même pour se rendre aux obsèques de sa pire ennemie dans une tenue qui, à coup sûr, lui volera l’attention.

Le pays des merveilles

Dans sa proposition printanière, la quadragénaire n’offre pas seulement aux femmes la possibilité de s’affirmer avec leur côté sensuel. Il leur propose également de devenir de véritables personnages de fiction fantaisiste, en jouant cette fois sur des formes disproportionnées.

On relève tout particulièrement le look argenté aux épaules structurées. La tenue de rêve de notre chère amie Cruella d’Enfer, interprétée par Emma Stone dans le reboot de Disney. Vous pourriez également, grâce au créateur, vous prendre pour l’une des fleurs vivantes du conte Alice au pays des merveilles ou une super-héroïne des années 50. Comme clou du spectacle, la dernière mannequin est apparue dans une robe légère et transparente dévoilant ses porte-jarretelles. Dès l’instant où nous l’avons vue, nous n’avons pensé qu’à une chose : le Magicien d’Oz.

Rien, absolument rien, ne dit ou ne prouve que cette silhouette en est inspirée. Il ne s’agit que d’une interprétation. Pour autant, nous devons le dire : cette robe, couplée à ce chapeau, nous fait penser à la fusion entre le personnage de la bonne sorcière du sud Glinda avec cette volupté dans le tissu et de l’Homme de fer-blanc avec sa structure et son chapeau farfelu.

En d’autres termes, un show comme il n’en existe que très peu dans le monde de la mode, et encore plus dans celui de la haute couture.