Maserati, de la première GT de 1947 à la MC20 de 2022

En février 1947, les frères Maserati présentaient au salon de Genève leur première GT baptisée A6 1500 Gran Turismo. Elle a d’abord été équipée d’un moteur 6 cylindres de 1,5 litre de 100 ch (150 km/h environ), avec une boite de vitesses manuelle à 4 rapports, porté trois ans plus tard à 2 litres pour 150 ch (A6 G).
D’abord créée en coupé deux places, elle sera dotée de deux places arrière dès 1948. Au total, 61 unités de la première version ont vu le jour, carrossées par des grands noms du design automobile de l’époque comme Pininfarina ou Zagato.
Selon leur état, ces Maserati A6 1500 sont cotées entre 500 et 600 000 €.
Soixante-quinze ans plus tard, et après de belles réussites comme les Gran Turismo et Gran Cabrio ou encore la Ghibli, la firme au trident alignait deux nouveautés au Master de tennis de Monte Carlo en avril dernier avec sa dernière création, le SUV Grecale dans sa version Trofeo, aux côtés d’une Maserati MC20 Fuoriserie spéciale, dont la livrée exclusive est un hommage à l’iconique Maserati Birdcage (Tipo 61 de compétition). Véritable héritage de la Formule 1, cette GT somptueuse affiche des performances remarquables grâce à son puissant V6 3 litres de 630 ch (0 à 100 km/h en 2,9 s, 325 km/h)… en attendant la version 100 % électrique annoncée par la marque et dénommée Folgore.
Pour compléter l’offre, Maserati a ajouté une version cabriolet dénommée Cielo. Magnifique ! Pour acquérir une MC20, il faudra débourser au minimum 220 000  € hors options, et nettement plus avec cette version Fuoriserie (+ de 300000 €) née des ateliers de personnalisation de la maison.

Ferrari, un mythe d’hier et d’aujourd’hui

L’histoire de la firme de Maranello, qui fête ses 75 ans, est une saga familiale, fondée en 1947 par le « Commendatore » Enzo Ferrari, pilote automobile et industriel de génie, et une saga sportive, l’écurie de course, la « Scuderia », restant indissociable de la réussite de la marque au cheval cabré.
De la Ferrari 166 MM peu connue avec son moteur V12 de 1,5 litre, la première à porter le nom de son créateur et surtout à être une « Ferrari de route », à la Ferrari 296 GTB de cette année, la liste est longue des modèles qui ont peuplé les rêves des aficionados. Ferrari 250 GT, GTE, GTO, GT California spyder dessinée par Pininfarina et carrossée par Scaglieti, Ferrari Testa Rossa, Daytona, Enzo, F40, F50, et jusqu’aux 458 et 488 d’aujourd’hui, sans oublier LaFerrari… Est-ce parce qu’elle a appartenu à Alain Delon qu’une 250 GT California a été vendue en 2015 pour 16,3 millions d’euros aux enchères chez Artcurial ? Lors de la dernière vente de cete maison, en mars dernier à Rétromobile, trois Ferrari étaient au catalogue et les résultats sont saisissants : une Ferrari F50 de 1996 a été adjugée 4 577 000 €, une Enzo de 2003 à 3 146 000 € et enfin une LaFerrari de 2013 est partie à 3 000 000 €.
Nous aurions pu sélectionner la récente et sulfureuse SF90 Stradale, dont les premières « occasions » se négocient à plus de 600 000 €, à peine deux ans après leur première sortie, mais pour être vraiment dans l’actualité, nous avons choisi de présenter la toute récente 296 GTB, une autre version hybride (adieu les taxes carbone !). Cette voiture a tout d’une grande. On oublie la cinquantaine de kilomètres que l’on peut faire en électrique pur, histoire de sortir de la ville, pour apprécier ensuite la puissance cumulée du splendide V6 biturbo de 2,9 (ce novembre 2022 qui explique le 296 ! et Grand Turismo Berlineta pour la dénomination GTB). Avec ses 830 chevaux cumulés (663 pour le V6, 127 pour le complément électrique), si les performances sont vraiment au rendez-vous (0 à 100 km/h en 2,9 s, à 200 en 7,3 s), ce sont surtout les sensations extrêmes et le comportement exceptionnel qui en font une supercar hors normes. Vous la voulez rouge, de la couleur des écuries de course italiennes, ou jaune, celle de la ville de Modène où est né Enzo Ferrari ? Si vous patientez quelques mois, vous aurez même la version spider. La version actuelle coûte 264 700 €. Combien demain ?

Article paru dans le n°2 d’OniriQ

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