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Roma Amor : histoire impériale à la Biennale de Bonifacio

Roma Amor : histoire impériale à la Biennale de Bonifacio

La deuxième édition tant attendue de la Biennale de Bonifacio, "De Renava", ouvre ses portes du 10 mai au 2 novembre 2024. Intitulée "Roma Amor", cette représentation d'art contemporain exprime une réflexion sur la chute des empires, avec des notions de décadence, d'émancipation, de vandalisme, d'héroïsme, de ruine, et de fondation.

Organisée au cœur de la citadelle, avec l’ancienne caserne Montlaur comme épicentre, l’exposition de Bonifacio offre un voyage palindromique à travers les mécanismes mystérieux qui sous-tendent la disparition des grandes puissances. Un espace étendu de 5 000 m2, autrefois inutilisé pendant plus de 30 ans, pour parcourir les méandres de l’histoire. Placée sous le thème évocateur de « Roma Amor », la Biennale de Bonifacio propose un nouveau regard sur les dynamiques complexes de la chute des empires, comme une domination à réexaminer.

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Entrée du pavillon de la Cisterna, Orma Architettura et Marion Valli ©Photo Giaime Meloni

L’exposition « Roma Amor » s’immerge dans le passé méditerranéen, pour explorer la mystérieuse prophétie à l’œuvre dans le mécanisme complexe de la chute des empires. Le parcours des visiteurs met en lumière les différentes étapes inévitables de remise en question de chaque civilisation. Des œuvres sélectionnées pour leur beauté et l’ historique du thème.

L’exposition présente une gamme diversifiée de médiums contemporains, avec la participation d’artistes internationaux de renom aux côtés de nouveaux créateurs. De la vidéo à la sculpture, en passant par la danse et la photographie, chaque œuvre donne une nouvelle définition de l’art contemporain. 

En s’insérant dans le patrimoine de la cité bonifacienne, témoin de plusieurs conquêtes et de la résidence temporaire de Napoléon Bonaparte, « Roma Amor » raconte la nostalgie des paradis perdus, l’émancipation de la pensée, et la construction cyclique d’un idéal portant déjà en lui les graines de sa destruction.

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Bonifacio, Vue sur la Sardaigne ©Photo Giaime Meloni

Napoléon Bonaparte, célèbre empereur français du début du XIXe siècle, a eu une brève mais significative connexion avec Bonifacio en 1793, pendant la Révolution française, Napoléon était alors un jeune officier de l’armée française. Face à la situation politique tumultueuse en Corse, il choisit de soutenir la Révolution et de s’opposer aux forces royalistes.

Bonifacio, en raison de son importance stratégique, était le théâtre de conflits entre les partisans de la Révolution et les forces royalistes. En 1793, Napoléon, en tant que capitaine d’artillerie, prend le commandement de la citadelle de Bonifacio au nom de la République française. Il a réussi à défendre la ville contre les forces royalistes.

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Equipe artistes @photo Felicia Sisco

Cependant, cette période à Bonifacio fut relativement courte pour Napoléon, bientôt appelé à d’autres missions et campagnes militaires en Italie. Napoléon, bien sûr, deviendra par la suite une figure emblématique de l’histoire française en devenant empereur en 1804 et en jouant un rôle majeur dans les guerres napoléoniennes. Sa brève présence à Bonifacio est néanmoins rappelée comme un chapitre important de sa carrière militaire et politique.

L’héritage romain reste silencieux en Corse, à cause de la longue agonie de l’Empire romain d’Occident. La présence de ces vestiges offre une toile de fond fascinante à la Biennale De Renava, dans la continuité et la pertinence des thèmes explorés, ces ruines impériales invitent à se questionner sur les parallèles entre le passé et le présent. La Biennale De Renava s’inscrit comme un acteur culturel incontournable en Corse et en Méditerranée, partageant aux aficionados d’art la réécriture de visions renouvelées et alternatives de l’île et du monde de demain. 

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