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Isabelle Adjani : « Ma voix proche de l’évanescence flirte avec le spectral »

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Isabelle Adjani : « Ma voix proche de l’évanescence flirte avec le spectral »

La parole d’Isabelle Adjani est rare et donc précieuse. Ses mots sont choisis, les phrases qu’ils forment font parfois poème. Dans cet entretien, elle revient sur la genèse de son nouvel album, évoque la figure de son complice en musique, Pascal Obispo, mais aussi celles de Serge Gainsbourg, Johnny Hallyday, Christophe et d’autres. À lire et relire... ou à rêver.

Votre premier album est sorti il y a quarante ans ! Pourquoi une parenthèse aussi longue ?

Isabelle Adjani : Oublions le nombre d’années, qu’est ce que ça peut faire ! Je n’aime pas la comptabilité quand on parle des artistes et de leur travail. Ce qui compte c’est qu’un jour j’ai rencontré Pascal Obispo et oui c’était dans les années 2000, pour le Sidaction. Il y a eu deux étapes principales dans le processus de création de cet album et à l’origine il n’était pas du tout question de duos, tout était à créer.

Bande originale est un album biographique ?

I.A. : On peut le voir comme ça…C’était une période de ma vie, comment dire… vraiment complexe. Et nous étions tous les deux, avec Pascal, dans le même état, un peu cabossés et l’âme en peine. Nos spleens ont fait connaissance. Au départ, je ne me rendais dans son studio le soir que pour chanter, comme on se rend à une séance de thérapie. C’était des petites parenthèses d’oubli des réalités, je me sentais hors d’atteinte. Des amis de Pascal passaient dans son studio à Suresnes pendant que je faisais des prises de voix. C’était doux et tranquille. Et au bout de quelques chansons enregistrées, il m’a dit : « En fait, ce serait bien d’envisager un album. » Puis l’idée d’un featuring avec Youssou N’Dour a jailli. Et c’est tout naturellement que Pascal s’est mis à envisager et contacter d’autres interprètes français et anglo-saxons…

Je le répète souvent, je ne voulais pas faire un album de « variétés », Pascal Obispo non plus. L’électro a apporté une sublimation de la dimension orchestrale déjà présente grâce aux cordes. Cette texture a créé un espace sonore plus vaste et l’idée sous-jacente était de faire un clin d’œil à Massive Attack dont nous sommes de grands fans. Après des années d’immobilisation du projet, Cécile DeLaurentis, ce petit génie de l’électro pour qui j’ai beaucoup d’admiration, est arrivée pour magnifier, déstructurer et amplifier les arrangements. C’est grâce à elle qu’une épiphanie s’est produite.

Comment avez-vous choisi vos partenaires de duos ?

I.A. : Notre désir était de réunir des artistes de styles et d’horizons différents. Des personnalités vocales inoubliables. Le duo avec Christophe tient une place toute particulière pour moi parce que sa voix arrive en déchirant…

Interview complète par Dominique Busso et Yves Derai, à lire dans le n°6 d’OniriQ Magazine actuellement en kiosques.

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