Qui était là avant : l’acte de se vêtir, ou la fabrication intentionnelle du vêtement ? Bonne question ou simple question de logique ? Peu importe. En pleine Fashion Week de Paris, Issey Miyake a présenté sa nouvelle collection What Has Always Been, retrouvant ce besoin intrinsèque de s’habiller.

Pour l’automne-hiver 2024/2025, la griffe japonaise ne s’inspire pas d’une certaine époque ou d’un certain contexte, mais se développe à partir de cet acte primitif et universel qui évoque toujours une forme d’originalité : le vêtement. Dans l’enceinte du Palais de la Porte Dorée, la marque a dévoilé ses 46 silhouettes à l’esprit ludique et aux formes naturelles.

L’étude des formes

Pour cette mise à jour qui arrivera sur le site et en boutique dans les prochains mois, Issey Miyake sectionne articles par séries. L’une d’entre elles, « ASAGAO », est une série de maille sans couture inspirée de la forme d’une fleur. Sur le catwalk, les mannequins sont apparus recouverts de la tête aux pieds avec des chapeaux, manches et ourlets faisant référence au règne végétal.

Dans une approche plus profonde, le directeur artistique Satoshi Kondo revient à l’essence même du vêtement en n’utilisant qu’une seule pièce de tissu pour recouvrir le corps entier de ses modèles et, plus tard, clients. Comme un retour à ce besoin primordial, sans aucun artifice ou coupe précise, on retrouve des silhouettes drapées innocemment élégantes et sophistiquées.

Les tendances d’Issey

Pour le retour des temps froids de la fin d’année, la maison nipponne nous éclaire sur quelques tendances qui seront en vigueur. L’automne prochain, prévoyez tout d’abord vos imprimés. Mais pas n’importe lesquels. Dans sa nouvelle collection pour la femme, Kondo crée des motifs captivants qui expriment la puissance naturelle de la flore sauvage sous trois déclinaisons de manteaux.

Vous l’aurez certainement remarqué, mais les couvre-chefs étaient également fortement présents dans le défilé. On a relevé quelques chapeaux et bonnets, mais l’accessoire culminant était de loin la capuche également appelée balaclava. Directement rattachée à votre pull-over ou séparée dans une autre veine, à vous de choisir et de l’adapter à tous vos looks hivernaux.

L’hommage à Mère Nature

Pour clôturer son show, plein de silhouettes sculpturales autour d’une scénographie des plus impressionnantes, Issey Miyake a misé sur trois silhouettes tout aussi grandioses. Comme un hommage à la Terre et ses merveilles, le designer actuellement à la tête des collections homme et femme recouvrent ses modèles une nouvelle fois. Au détail près qu’il opte cette fois pour un tissu aérien, tantôt vif tantôt sombre, qui donne vie à la tenue.

Leur passage semblait réellement coupé du temps. Entre la transparence, le jeu de tissu, l’embossage en forme de feuille et le surplus de matière, on aurait pu facilement les confondre avec des reines ou déesses florales venues d’un autre monde. Particulièrement difficiles à porter, on espère malgré tout retrouver ces dernières créations le plus rapidement sur des tapis rouges ou dans des shootings éditoriaux pour revivre ce moment.