Ce mercredi 28 février, deuxième jour de l’intrépide Fashion Week féminine, tout le monde n’attendait qu’un seul rendez-vous : celui du défilé Dior prêt-à-porter femme pour l’automne-hiver 2024/2025. En plein cœur des Tuileries, comme le veut semble-t-il la tradition, la crème des célébrités et autres amis de la maison se sont réunis pour admirer le dernier travail de Maria Grazia Chiuri.
Première claque ! Nous sommes, bien évidemment, habitués à l’art du spectacle de la maison Dior, avec ses plateformes tournantes de l’homme ce 19 janvier dernier ou son décor signé Isabella Ducrot pour la couture du même mois. Pour autant, cela ne nous empêche pas d’être toujours aussi ébahis à chaque itération.
Pour le prêt-à-porter féminin donc, les équipes de la griffe nous emportent dans un décor conçu par l’artiste Shakuntala Kulkarn. Cette dernière, d’origine indienne, travaille le rotin dans sa série of bodies, armour and cages jusqu’à lui donner des formes de corps. Et même plus exactement de cages, qui protègent l’enveloppe corporelle et l’emprisonnent par la même occasion.
Une garde-robe aux rythmes d’une vie
Retour dans les années 50, jusqu’au début des années 60, le corps des femmes est scruté de toutes parts. Suite à la guerre, les maisons de couture reprennent une à une leur mission et laissent même la place à de petites nouvelles, dont Balenciaga et Balmain. Les codes changent un peu mais pas assez. Après avoir travaillé si ardemment pour remplacer leurs hommes partis au front, les femmes veulent elles aussi des vêtements pratiques.
Il faudra attendre 1967 avec la création de Miss Dior, ligne féminine confiée par Marc Bohan (grand couturier de la maison) à son assistant Philippe Guibourgé, pour que les femmes obtiennent enfin cette possibilité.
Dans cette nouvelle collection, la directrice artistique a voulu s’imprégner de cette grande époque, véritable virage dans le parcours et le dressing de la gent féminine. Pour ce faire, elle a imaginé des silhouettes légères, en double cachemire, mais aussi en gabardine, à l’image des petites robes, des pantalons, des manteaux, des vestes, des jupes coupées au-dessus du genou. L’objectif ? « Mettre en valeur le corps sans le contraindre », comme le précise un communiqué.
Léopard, imprimés et trenchs
Parmi les quelque 72 silhouettes ayant défilé, on retient 3 éléments récurrents qui seront forcément présents l’automne prochain. Du moins, si l’on en croit la styliste italienne à la tête des collections.
Tout d’abord, le léopard s’est emparé de la scène. Depuis le début de l’année, déjà, ce dernier connaît une certaine recrudescence dans les tendances. Des réseaux sociaux directement au runway, Dior n’a pas hésité une seconde. On retrouve le fameux imprimé animal en total look, sur des casquettes, des vestons et manteaux, et même sur les souliers.
Juste ensuite arrive l’iconique imprimé « Miss Dior », non pas en hommage au parfum mais bel et bien à la ligne féminine, qui s’impose sur de nombreuses pièces. L’automne prochain, affirmez fièrement votre indépendance avec cette signature-manifeste en mémoire de vos mères ou grand-mères qui n’ont pas eu la même chance et liberté que vous.
Enfin, qui dit automne dit forcément mauvais temps ! Et pour ce faire, Dior a réponse à tout : il vous faudra un nouveau trench dans votre garde-robe. Timing parfait, la maison vous en offre mille déclinaisons. On en a relevé plus d’une quinzaine sur le podium. Court ou long, beige ou blanc, uni ou à motifs, le catalogue saura vous ravir. Tout comme le reste de la collection.