S’il montre dès la petite enfance un intérêt marqué pour l’expression artistique et le mouvement en suivant des cours de cirque et de gymnastique, c’est à l’âge de 9 ans qu’Hugo Marchand fait ses premiers pas sur les planches. Après quatre années passées au conservatoire national de Nantes, il intègre l’école de danse de l’Opéra de Paris en 2007. Très présent en lui, le désir de danser se transforme en une « puissante énergie qui décuple ses efforts au quotidien ». Des heures de travail acharné et de dévouement, récompensées le 3 mars 2017, date à laquelle il est nommé danseur étoile au Japon à l’issue de la représentation de La Sylphide. Acclamé pour sa technique, sa présence scénique et sa capacité à transmettre des émotions, l’artiste de 29 ans s’est imposé comme l’un des danseurs les plus talentueux de sa génération. Un parcours remarquable qui ne s’est pas fait sans sacrifice : « C’est une discipline qui demande de façonner son corps pendant plusieurs années. Le temps est long et les efforts sont constants pour parvenir à une plus grande liberté avec son corps. »

L’Opéra hors les murs

Quand il n’éblouit pas les spectateurs sur scène, Hugo Marchand travaille d’arrache-pied pour « faire sortir la danse des théâtres » comme à l’hôpital Necker où il s’est rendu à plusieurs reprises depuis 2017 afin de « partager avec les enfants malades, leurs parents et les soignants et essayer de venir alléger leurs souffrances ». Pour aller plus loin, le danseur a créé son association, Hugo Marchand pour la danse, en 2022 dans le but d’offrir des spectacles accessibles à tous, tant par leur tarif (13 euros) que par les lieux sélectionnés dans des départements ruraux où la danse est moins présente.

Baptisé « Les Étoiles au château », le projet se décline en plusieurs représentations dont les premières se sont déroulées en juin dernier au domaine du Champ de Bataille, dans l’Eure, en présence de 2 000 personnes. Un véritable moment de partage qui a réuni six danseurs de l’Opéra de Paris, accompagnés de deux musiciens. Toujours pour mettre en avant les lieux du patrimoine historique français, les prochains spectacles se tiendront en septembre prochain au château de Digoine, en Saône-et-Loire. L’objectif d’Hugo Marchand  ? « Pérenniser le projet dans les prochaines années et réussir à créer un vrai festival d’été avec une petite troupe itinérante en France. » 

Article paru dans le n°4 d’OniriQ

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