Maître incontesté de l’art de la coupe, Azzedine Alaïa avait forgé sa technicité grâce à une profonde admiration pour les couturiers du passé et à une longue expérience au service de ses clientes. En 1968, à la clôture de la maison Balenciaga, il débute sa quête de collectionneur en amassant des pièces d’une valeur inestimable. Son engouement pour les créations haute couture du maître espagnol déclencha une fascination immédiate.
L’héritage couture d’Alaïa
Au fil des ans, Alaïa a rassemblé plus de 20 000 pièces, toutes représentatives de l’art de ses prédécesseurs, depuis les premiers pas de la haute couture à la fin du XIXe siècle jusqu’aux créateurs les plus renommés. Il est ainsi devenu le plus grand collectionneur de pièces des grands noms de la mode, parmi lesquels Worth, Jeanne Lanvin, Jean Patou, Cristóbal Balenciaga, Madame Grès, Paul Poiret, Gabrielle Chanel, Madeleine Vionnet, Elsa Schiaparelli et Christian Dior, pour n’en citer que quelques-uns, sans jamais oublier la création contemporaine signée Jean Paul Gaultier, Comme des Garçons, Alexander McQueen, Thierry Mugler et Yohji Yamamoto.
Cette exposition offre un aperçu de près de 140 pièces exceptionnelles, retraçant l’histoire de ce trésor inestimable que le couturier avait gardée secrète de son vivant. Pour clôturer leur parcours, les visiteurs pourront se rendront à la Salle Matisse du Musée d’Art Moderne, juste en face du Palais Galliera. Là, ils auront le privilège d’admirer trois costumes de scène dessinés par Henri Matisse pour les Ballets russes en 1919, illustrant ainsi le dialogue profond entre la mode et l’art, une connexion chère au couturier. De quoi ravir tant les passionnés de mode que les amateurs d’histoire de l’art…
Informations pratiques :
Palais Galliera
10 avenue Pierre-Ier-de-Serbie
75116 Paris
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